Son nom dit tout : le lapin bleu de Vienne est originaire d'Autriche. Non seulement il est beau avec sa fourrure...
GROSSESSE PSYCHOLOGIQUE
INTRODUCTION
La grossesse psychologique, ou pseudo-gestation, est un état physiologique que les femelles animales (humaines ou non) peuvent connaître environ un mois et demi après l'œstrus si elles ne sont pas stérilisées ou occasionnellement dans le cas d'animaux qui ne sont pas en œstrus à proprement parler (chattes, lapines...).
Pendant cette période, les femelles ressentent tous les symptômes de la grossesse, jusqu'au gonflement des seins ou à la sécrétion de lait. Il ne s'agit pas d'une maladie, mais la grossesse psychologique peut entraîner de graves problèmes affectant la santé de nos animaux de compagnie.
QU'EST-CE QU'UNE GROSSESSE PSYCHOLOGIQUE ?
La grossesse psychologique est un processus purement normal qui peut survenir à la suite d'un échec de l'accouplement ou d'un déséquilibre hormonal (absence d'accouplement), chez certains animaux elle est récurrente et peut se produire à chaque chaleur ou tous les quelques jours/semaines.
Elle peut également survenir chez les femelles et, dans ce cas, elle est multifactorielle (elle ne dépend pas uniquement des hormones).
POURQUOI LA GROSSESSE PSYCHOLOGIQUE SE PRODUIT-ELLE ?
La grossesse psychologique chez les animaux est due à un déséquilibre purement hormonal qui se produit pendant l'œstrus ou après une chute hormonale importante dans le cas des animaux qui ne sont pas en œstrus à proprement parler. Le corps et l'esprit de l'animal agissent comme s'il vivait une véritable grossesse. Les chiennes croient qu'elles sont enceintes et développent des comportements en conséquence. Dans le cas des chiennes, cela est considéré comme un mécanisme de survie, comme c'est souvent le cas chez les louves et les chiennes sauvages (elles peuvent ainsi aider à l'allaitement ou adopter des chiots abandonnés).
En effet, le niveau de l'hormone progestérone chute après l'œstrus chez les chiennes non accouplées, ce qui fait croire à l'organisme qu'il y a eu une naissance et entraîne une augmentation de l'hormone prolactine (l'hormone responsable de la production de lait maternel).
Certaines races de chiens ont besoin d'un taux élevé de prolactine pour avoir ce comportement, d'autres moins.
CONSÉQUENCES DE LA GROSSESSE PSYCHOLOGIQUE CHEZ LES ANIMAUX
La grossesse psychologique peut avoir diverses conséquences chez les animaux, dont la gravité ou l'intensité dépend de l'animal lui-même. Ils peuvent présenter un ou plusieurs des symptômes suivants :
- Prise de poids
- hypertrophie de l'abdomen
- hypertrophie de la vulve
- Inflammation des seins
- Écoulement de lait maternel
- Changements de comportement (nervosité, pleurs...)
- Augmentation de la consommation de nourriture et d'eau
- Arrachage des poils (lapins)
- Fabrication de nids avec des couvertures, du foin, des poils, des chiffons...
- Mammite
- Adoption d'animaux en peluche, de jouets ou d'objets.
- Adoption de chiots d'autres personnes (chiens et chats).
- Plusieurs grossesses psychologiques à la chaîne peuvent entraîner.. :
- des infections mammaires (mastites)
- l'obésité
- Pyomètre (infection de l'utérus)
- Tumeurs utérines ou mammaires
- des problèmes de cohabitation avec d'autres animaux ou avec sa propre famille.
PUIS-JE ÉVITER QUE MON ANIMAL AIT DES GROSSESSES PSYCHIQUES ?
La seule solution aux grossesses psychiques est la castration (et non la ligature des trompes), car il faut éliminer la source de la sécrétion hormonale excessive. Il est considéré comme normal qu'un animal ait une ou deux grossesses psychiques au cours de sa vie, mais lorsque cela devient excessivement répétitif ou que les symptômes sont très forts et interfèrent sérieusement avec la vie familiale, il est préférable d'opter pour la castration.
CONCLUSION
La pseudogestation peut être gênante dans tous les sens du terme et l'intensité de ses symptômes dépend de l'animal. Elle peut survenir chez toutes les espèces de mammifères (y compris l'homme) et c'est un phénomène qu'il faut apprendre à reconnaître pour aider son animal, surtout si l'on observe des symptômes qui nécessitent une prise en charge pharmacologique ou chirurgicale.
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